Je vivais avec Jeanne, ma colocataire depuis deux ans. Elle était devenue comme une sœur pour moi. Nous sommes tombées enceintes toutes deux à la même période. Mon petit ami, fuyant ses responsabilités, m’avait laissée en plan sans une pensée pour son futur enfant. Heureusement, tout allait bien pour Jeanne. Contrairement à moi, elle devait déménager pour retrouver son fiancé, j’allais donc rester seule sans personne pour m’aider à payer le loyer. Je me suis mise à la recherche d’un nouveau colocataire en vain. Aucune réponse favorable à ma demande. Je ne pouvais pas payer mon loyer toute seule, mon travail de serveuse ne me le permettait pas. Et comme l’adage le dit : un malheur ne vient jamais seul. Alors mon patron m’a renvoyée quand il a appris mon état. Quelle poisse ! Je devais penser à l’avenir de mon enfant, je n’avais pas le choix, il fallait que je trouve du travail, quoi qu’il arrive. Je me le répétais tout le temps. Chaque jour, je descendais de chez moi pour chercher du travail, mais je revenais bredouille de ma quête. Jeanne m’a été d’une grande aide. Elle m’a présentée à un médium pour en savoir plus sur mon cycle de chance. Le médium qui m’a prise en consultation excellait dans la numérologie et il a fait des calculs pour savoir quand finirait ma poisse. Il m’a annoncé qu’il me restait une semaine à subir et qu’ensuite tout irait bien. Effectivement, huit jours plus tard, un homme est venu frapper à ma porte. C’était un homme apparemment très classe, vu son habillement et ses manières, mais il m’était inconnu. Il a demandé à me parler et il m’a confié qu’il était mon père, qu’il avait appris cela il y a seulement deux mois, et que depuis il cherchait à prendre contact avec moi. J’étais son unique enfant et ma mère lui avait caché ma naissance pour éviter certains problèmes, car il était marié et sa femme avait assez d’influence pour nuire à qui que se soit. C’est seulement deux mois après la mort de son épouse qu’il a appris mon existence. Voilà comment je suis devenue son héritière. Mon fils vit dans l’opulence et mon père nous gâte beaucoup.